Arthroscopie du genou
Prendre rendez-vousLes ménisques sont des fibrocartilages situés dans l’articulation du genou entre le fémur et le tibia. Ils ont pour but d’amortir les chocs au cours des mouvements du genou. Il en existe deux par genou :
- un ménisque interne et
- un ménisque externe.
Ils peuvent se fissurer, spontanément ou après un traumatisme. A partir de cette fissure, une languette peut venir bloquer l’articulation en flexion (« lésion en anse de seau »).
Lorsque la lésion méniscale est douloureuse ou qu’elle provoque une gêne (blocage, instabilité...), le traitement chirurgical consiste en l’ablation de la zone lésée lorsque celle-ci n’est pas suturable. C’est la méniscectomie sous arthroscopie.
Avant l'intervention
Le diagnostic peut être fait par le simple examen clinique, mais une IRM est très souvent réalisée pour confirmer le diagnostic et visualiser la lésion avant de prévoir tout geste chirurgical. Des radiographies ou un arthroscanner peuvent être réalisés pour éliminer une autre pathologie. L’intervention n’est pas urgente excepté en cas de blocage de genou.
L'intervention chirurgicale
La chirurgie est réalisée sous anesthésie générale ou locorégionale. Un garrot peut être mis en place à la racine de la cuisse. Le geste est réalisé sous arthroscopie, c’est-à dire en réalisant deux incisions de quelques millimètres sous la rotule, une en interne et une en externe. La caméra est introduite dans l’articulation par une incision et les instruments par l’autre incision.
Le geste débute par l’exploration de l’articulation. La lésion du ménisque est ensuite visualisée. Le chirurgien procède à l’ablation de celle-ci en restant le plus économe possible lorsque celle-ci n’est pas suturable. Toute autre lésion visualisée est également traitée dans le même temps si cela est nécessaire. L’hospitalisation est le plus souvent en ambulatoire, c'est-à-dire permettant une sortie le soir de l’intervention si les conditions le permettent.
Après l'intervention
La reprise de l’appui complet est immédiate dès le jour de l’intervention. Il n’est pas nécessaire d’immobiliser le genou. Un court arrêt de travail sera prescrit en fonction de votre profession. Les fils ou agrafes seront retirés après 10 à 15 jours. Vous serez revu en consultation entre 30 et 45 jours de l’intervention pour évaluer les résultats de l’intervention.
La cicatrisation cutanée est rapidement obtenue. La reprise des activités sportives sont possibles après un délai moyen de 30 à 45 jours qui vous sera précisé par votre chirurgien. Le délai peut être allongé en cas de lésion importante ou de lésion associée ou de lésion du ménisque externe. Le résultat attendu est une disparition de la douleur après quelques semaines. En cas de lésion cartilagineuse associée ou de méniscectomie importante, une arthrose peut apparaître après un délai de quelques années.
Risques de complication
Comme toute chirurgie, il existe un risque d’hématome qui se résorbe en règle générale tout seul. Il peut exceptionnellement nécessiter une ponction évacuatrice ou un drainage chirurgical.
La phlébite est un caillot qui se forme dans les veines des jambes, celui-ci pouvant migrer et entraîner une embolie pulmonaire. Un traitement anticoagulant peut-être prescrit en prévention.
La cicatrisation des tissus dans le genou peut créer des adhérences qui vont limiter la flexion, et de ce fait, entraîner une certaine raideur.
L’algodystrophie est phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois des années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois, une prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.
L’infection profonde est une complication exceptionnelle en cas d’arthroscopie. Elle peut nécessiter une nouvelle intervention et la prescription d’un traitement antibiotique prolongé, dans certains cas (antécédents et phlébites...). Il vous est fortement déconseillé de fumer pendant la période de cicatrisation, le tabagisme augmentant de manière significative le taux d’infection.